Le toit du monde

Publié le 11 juillet 2025 à 15:33

⭐⭐⭐⭐ 

Paris, 1945. Henry Vernot est à la recherche de son frère Antoine, disparu sans laisser de trace. Le seul moyen de le retrouver, c’est de mettre la main sur un tableau, ou plutôt ce qu’il y a à l’intérieur… Victime d’un passé qu’il aimerait oublier, la recherche de son frère va exhumer une vérité honteuse qu’il aurait aimé garder secrète. Paris, 1945. C’est l’histoire d’Antoine et Henry Vernot.

L’un des grands plaisirs du festival d’Avignon, c’est cette possibilité de tomber un peu par hasard sur des petites pépites, souvent dans des lieux plus discrets. On y atterrit parfois après avoir été tracté dans la rue, sur la recommandation d’un voisin de file d’attente, ou parce qu’on reconnaît un comédien aperçu dans un autre spectacle quelques années auparavant. C’est ainsi que je me suis retrouvée un matin à 10h à l’Espace Saint Martial… et que j’ai eu une très belle surprise.

Même si le contexte de la Seconde Guerre mondiale a été maintes fois exploré au théâtre, le traitement proposé ici se distingue par son originalité et sa finesse. Résistance, amour interdit, Vichy, devoir de mémoire: tous les ingrédients étaient réunis pour me captiver. La mise en scène, d’une grande simplicité, fait preuve d’une vraie ingéniosité. Les deux comédiens sont remarquables: Romain Poli, tout en sobriété et intensité, et Malou Gilbert, impressionnant de justesse et de polyvalence, incarnant avec brio une galerie de personnages aux registres très contrastés.

Ce n’est pas un spectacle où l’on rit, mais un spectacle qui bouleverse, qui révolte, et qui tient en haleine du début à la fin. Et puis il y a ce final, que je ne dévoilerai pas, mais qui m’a profondément marquée par sa force et son intensité.

Bref, une vraie belle découverte. Un spectacle que je recommande vivement, aussi poignant que pertinent.

A voir à l'Espace Saint Martial à 10h 

 

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