
⭐⭐⭐
Quand L’Ancien, la Nouvelle, la Revenante et le Golgoth se retrouvent piégés au fond d'un trou, métaphore brute et poétique de l’addiction, ils ne savent pas ce qui les attend. Ils se débattent pour s'en sortir, chacun à leur manière. Mais alors qu'ils pensaient être seuls pour affronter la réalité, leur cohabitation forcée va tout bousculer, entre affrontements, situations absurdes, confessions émouvantes et espoir de rédemption.
"Shot, Shoot, Chut" nous enferme dans un huis clos tendu, où quatre personnages s’affrontent autant qu’ils se débattent avec leurs dépendances: alcool, drogue, nourriture, médicaments. La pièce frappe fort. L'écriture est percutante et les comédiens livrent une performance à fleur de peau et sincère. Heureusement, on y trouve quelques respirations, des traits d’humour bienvenus, mais le fond reste sombre. Ce parti pris radical et assumé ainsi que les propos parfois philosophiques pourraient cependant laisser certains spectateurs à distance. "Shot, Shoot, Chut" interroge et dérange. Il ne cherche pas à plaire, il veut secouer. C’est là sa force, et peut-être sa limite : un spectacle coup de poing, radical, qui bouscule autant qu’il questionne.
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