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Eté 1971, Marie-Claire, 16 ans, tombe enceinte. Bien que ce soit un crime puni par la loi, elle ne veut pas garder l'enfant. Elle veut avorter. Solidaire, sa mère, Michèle puis Lucette, Renée et Micheline mettent tout en œuvre pour l'aider. Mais l'avortement clandestin tourne mal... Automne 1972. Toutes les femmes se retrouvent inculpées. Une certaine avocate, Maître Gisèle Halimi, orchestrera ce procès, le procès de Bobigny. Leur courage a écrit la suite de l'Histoire.
"Le Procès d'une vie" est de ces spectacles qu'on n'oublie pas. Parce qu’ils remuent, bousculent, et éclairent une part essentielle de notre histoire collective.
Cette pièce est d’abord un hommage vibrant à Gisèle Halimi, figure incontournable du XXe siècle, aux côtés de Simone Veil ou Simone de Beauvoir. Une femme engagée, qui a fait bouger les lignes et ouvert la voie à un féminisme plus combatif.
Mais elle rend aussi hommage aux victimes du procès de Bobigny. Ce procès emblématique, qui a marqué un tournant décisif dans la lutte pour le droit à l’avortement.
Les comédiennes sont remarquables. Chacune donne chair et voix à son personnage avec une justesse saisissante. Et, comme si le public, constamment en tension, avait besoin de respirations, il s’amuse du personnage interprété par Jeanne Arènes qui, par son talent et son sens du rythme, parvient à faire rire même lorsque le propos est grave.
La mise en scène se distingue notamment par son ouverture immersive, qui surprend et capte immédiatement l’attention.
En résumé, un spectacle à la fois fort, nécessaire et profondément humain, qui réussit le pari de nous émouvoir autant qu’il nous instruit. À voir absolument.
A voir au Théâtre des Gémeaux à 16h30
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