
⭐⭐⭐✨
Rosalie Pierredoux, 8 ans, sent toute la tristesse du monde peser sur ses épaules. Un matin, sans prévenir, Jean Rochefort et sa moustache vont changer son regard.
Difficile de commencer cette critique sans saluer d’emblée la performance éblouissante de Thomas Drelon. Il incarne avec une justesse rare la délicate Rosalie, une fillette qui, du jour où elle se réveille affublée d’une moustache, se persuade qu’elle est Jean Rochefort. Et paradoxalement, c’est ce postiche incongru qui lui permet enfin de s’affirmer, de prendre confiance en elle, et d’embrasser sa différence.
Le spectacle ose le surréalisme, et il faut accepter d’entrée de jeu ses partis pris décalés : oui, une petite fille de huit ans s’exprime comme un académicien ; oui, elle se réveille avec une moustache et arrive à s'exprimer comme Jean Rochefort. Mais une fois cette poésie absurde intégrée, on se laisse emporter par ce récit tendre, drôle et profondément humain.
Entre rires et émotions, cette fable moderne parle de dépression infantile, d’acceptation de soi et du pouvoir de l’imaginaire. Un moment de théâtre singulier, qui touche autant les enfants que les adultes.
A voir au Théâtre des Béliers à 12h50
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