
UN MEC COOL, c’est quelqu’un qui est mieux que nous, donc c’est normal qu’on paye pour le voir.
Guillaume Sentou rêve d’être un mec cool, ce type décontracté qu’on admire pour son aisance naturelle et sa confiance en lui. Mais, comme tout artiste digne de ce nom, il est traversé par ses propres doutes. Je l’avais découvert éblouissant dans des rôles comme ceux d’Edmond Rostand ou d’Auguste Maquet, où il mêlait avec brio humour, charisme et justesse. Son interprétation d’Edmond lui avait d’ailleurs valu un Molière du meilleur comédien. Et pourtant, derrière ce talent éclatant, il se sent ordinaire.
De ce constat est né un spectacle en solo, un récit intime et universel, porté par une écriture subtile et une interprétation d’une grande finesse, entre émotion, juste critique de la société et autodérision. C’est un tournant dans sa carrière : longtemps salué en duo ou en troupe, il choisit ici de se confronter seul au regard du public. Comme un défi lancé à lui-même, et qu’il relève haut la main.
Pour ma part, sa seule présence suffisait à me convaincre de venir. Et je n’hésiterai pas une seconde à retourner le voir sur scène. Je n’ai jamais été déçue.
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